le travail au noir
“A l’Assemblée nationale, un député NFP appelle à ne plus utiliser l’expression «travail au noir» sous prétexte de racisme –
Refusant la surutilisation du mot «noir» (…), trop connoté «négativement», Frédéric Maillot [élu de la Réunion] s’est dit plutôt partisan de la formulation «travail dissimulé».
Il a ensuite présenté une liste d’expressions « considérées comme problématiques » : liste noire, mouton noir, broyer du noir… Avant d’évoquer (…) la possibilité de «voter blanc» lors des élections. De quoi provoquer un léger brouhaha dans la Chambre basse.” (article)
Ce député du Nouveau Front Populaire, semble ignorer
– que, d’une part, « travail au noir » est une expression du langage courant et n’existe pas dans les textes officiels. Il n’y est question que de « travail dissimulé »,
– que, d’autre part, et contrairement à ce qu’il sous-entend, l’expression « travailler au noir » n’a rien de discriminatoire et encore moins de raciste : elle remonte au Moyen Âge, à l’époque où Blanche de Castille, mère du roi Saint Louis (1214-1270) et alors régente du royaume, a interdit le travail de nuit aux artisans à Paris.
Mais pas seulement pour éviter qu’ils passent des nuits blanches à besogner dans leur atelier…
Cette interdiction a, en effet, plusieurs raisons :
– obéir aux préceptes religieux : les chrétiens doivent respecter le repos dominical et le repos nocturne. Selon la Genèse, Dieu a créé le monde en six jours et s’est reposé le septième (le dimanche) ; de même, il a fait alterner le jour et la nuit pour qu’hommes et animaux puissent se reposer ;
– la loi imposait que chacun puisse voir les artisans travailler au grand jour, pour éviter les arnaques;
– dans les villes médiévales, la plupart des habitations étaient en bois, et le risque d’incendie était très élevé : c’est la raison pour laquelle les habitants devaient respecter le couvre-feu nocturne. (1)
Le travail au noir, c’était donc une activité dissimulée, pratiquée après la tombée de la nuit, à la faible lumière d’une bougie et pas à la lumière du jour.
L’adjectif « noir » a pris ensuite un sens plus large, devenant synonyme d’illégalité, de clandestinité – ne se référant pas forcément au travail, mais toujours sans aucune connotation raciste – comme le montrent les exemples suivants en français et en allemand :
– le marché noir : Schwarzmarkt
– la caisse noire : fonds qui échappent à la comptabilité légale : Geheimfonds, Schwarzkassa
– Schwarzgeld : argent gagné au noir
– Schwarzbrenner : le distillateur clandestin
– Schwarzfahrer : celui qui emprunte un moyen de transport public sans titre de transport valable, un resquilleur.
En 2011, les « Wiener Linien » (l’équivalent de la RATP à Paris ou du GVB à Graz) ont décidé de ne plus utiliser le terme « Schwarzfahrer » pour satisfaire au « politiquement correct » et éviter les accusations de racisme. Le terme officiel est, d’ailleurs, Beförderungserschleichung. Notons cependant que, dans la capitale viennoise, ce sont toujours les « Schwarzkappler » qui contrôlent les titres de transport des passagers. Là non plus, aucune trace de racisme : leur nom vient du képi noir qui faisait partie, autrefois, de leur uniforme. Aujourd’hui, ces contrôleurs sont en civil pour mieux chasser les resquilleurs.
Pour être au courant
1- le couvre-feu : la nuit venue, une cloche sonnait le couvre-feu pour indiquer qu’il était temps d’éteindre les chandelles et les bougies, et de recouvrir les feux d’un couvercle de fonte pour éviter tout incendie.
Chandelle ou bougie ? La chandelle, c’est la bougie du pauvre : elle se compose de suif et dégage en brûlant une odeur forte, une fumée noire et grasse, tandis que la bougie est faite en cire, un matériau beaucoup plus onéreux.
l’ornithorynque et la queue du chien
Interrogé par surprise dans une émission de télévision sur l’orthographe du mot “ornithorynque”, un homme politique a séché… avant de proposer “ornitorynx”. Un mot-valise inédit pour désigner une nouvelle espèce d’oiseau au syrinx très particulier ?
Il faut avouer que l’ornithorynque est un animal aussi bizarre que son nom. Ce mammifère pond des œufs et possède une anatomie très composite : non seulement un bec de canard – d’où son nom grec “ornithorhynchus” (littéralement “bec d’oiseau”) et son nom allemand : Schnabeltier – mais aussi une queue semblable à celle du castor, des pattes palmées comme celles de la loutre. Il est en outre venimeux et se déplace comme un reptile, puisque ses pattes sont placées latéralement, et pas en dessous de son corps.
Bref, il s’agit là d’un animal plutôt déroutant et dont le nom scientifique est bien difficile à orthographier. L’homme politique qui a “séché” bénéficie donc de circonstances atténuantes.
L’ornithorynque, lui, ne sèche pas si facilement puisqu’il passe la plus grande partie de sa vie dans l’eau, en Tasmanie et dans l’est de l’Australie.
Au sens figuré, “sécher” signifie ne pas connaître la réponse à une question, être incapable d’y répondre. L’expression se réfère probablement à la salive qui ne coule pas dans la bouche de la personne interrogée (à l’oral), ou à l’encre qui ne coule pas dans le stylo (lors d’un examen écrit).
Cette opposition entre sec et liquide se retrouve dans le mot “pompe” et son synonyme “antisèche” qui désignent les notes utilisées pour tricher à un examen, donc pour éviter de “sécher” sur une question.
La locution “sécher un cours”, c’est-à-dire manquer volontairement l’école, vient de l’époque où les élèves trempaient leur plume dans l’encrier en porcelaine encastré dans leur pupitre : l’encre séchait dans les encriers pendant que les écoliers délaissaient leur classe, autrement dit quand ils faisaient l’école buissonnière.
À l’origine, la “buissonnière” était une école clandestine. Le terme remonte à l’époque des guerres de religion du XVIe siècle : n’étant pas autorisés à prêcher en public, les pasteurs protestants dispensaient leur enseignement dans des écoles secrètes, cachées dans les “buissons” et les forêts.
L’expression champêtre “faire l’école buissonnière” évoque une France rurale aujourd’hui en voie de disparition où, surtout aux beaux jours, les élèves préféraient vagabonder et s’amuser dans la nature plutôt que de rester enfermés dans une salle de classe, c’est-à-dire, en allemand : “die Schule schwänzen”.
Le verbe schwänzen signifiait à l’origine “agiter dans tous les sens”. Il a la même origine que le substantif Schwanz : ainsi, un chien qui remue la queue “schwänzt”.
Il a pris ensuite le sens de se promener sans but, flâner, vagabonder, et finalement “sécher un cours” au XVIIIe siècle dans la langue estudiantine. On retrouve donc l’idée exprimée dans l’expression “faire l’école buissonnière”.
Le verbe schummeln (qui a donné les Schummelzettel, les antisèches évoquées ci-dessus) est, à l’origine, très proche de schwänzen puisqu’il signifie d’abord “courir dans tous les sens, se dépêcher, faire des mouvements désordonnés”.
Puis son sens évolue pour signifier “tromper qn en effectuant des mouvements rapides, en faisant des tours de passe-passe”, comme le prestidigitateur et l’escamoteur. Au XIXe siècle, il prend le sens de tricher, ne pas respecter les règles (d’un jeu, d’un examen… ou des élections)
ein blaues Wunder…
“Der Triumph der FPÖ ist historisch, aber ein blaues Wunder ist er nicht” (article)
Annoncée depuis des mois par les sondages, la victoire du parti libéral (FPÖ) aux législatives autrichiennes n’est pas une surprise. Mais elle est historique : c’est la première fois que le parti remporte le plus grand nombre de sièges au Nationalrat, et que les deux grands partis “républicains” (ÖVP et SPÖ) ne disposent pas ensemble d’une majorité stable dans cette assemblée.
Ein / sein blaues Wunder erleben, c’est avoir une drôle de surprise. “Drôle”, dans le sens de “mauvais/e, désagréable”, et pas “amusant/e, cocasse” !
L’expression est connue depuis le début du XVIe siècle et, à cette époque, le bleu possède une connotation négative : c’est la couleur du mensonge, de la tromperie. On retrouve cette association d’idées dans d’autres expressions comme “das Blaue vom Himmel herunterlügen / versprechen” (demain, on rase gratis (1), mentir comme un arracheur de dents (2), ou “jemandem blauen Dunst vormachen” (jeter de la poudre aux yeux à qn).
Ces expressions se réfèrent à l’écran de “vapeur bleue“ utilisé par les illusionnnistes pour cacher leurs tours de passe-passe et mystifier les spectateurs, en “embrumant” leurs sens. (3)
Quelqu’un qui se laisse facilement tromper, qui est naïf et inexpérimenté, est “blauäugig”, innocent comme les bébés, qui ont en général les yeux bleus à la naissance.
On retrouve en français cette relation entre la couleur bleue, la naïveté, et – par extension – la tromperie :
– un bleu, c’est une jeune recrue, inexpérimentée, un novice ;
– être fleur bleue, c’est être à la fois naïf et sentimental ;
– n’y voir que du bleu, c’est ne s’apercevoir de rien, se laisser facilement tromper.
Cette dernière expression, qui date de 1837, fait référence aux Contes bleus, publiés dans la “Bibliothèque bleue” dès le début du XVIIe siècle. Ces recueils de contes, pleins de sorcières, de revenants, de personnages fantastiques, étaient des “histoires à dormir debout”, ce qu’on appelle en allemand des Ammenmärchen (littéralement : contes de nourrice).
C’est aussi de ces petits livrets à la couverture bleu gris que vient l’expression – aujourd’hui vieillie – en dire des bleus, c’est-à-dire raconter des sornettes, (af)fabuler.
Pour en revenir aux dernières élections législatives, rappelons que le bleu, c’est la couleur du FPÖ, comme le rouge est celle des socialistes, ou le vert, celle des écologistes…
Pour être au courant
1- demain, on rase gratis : l’expression vient de l’histoire d’un barbier qui avait affiché sur la vitrine de sa boutique “Demain, on rase gratis“. Mais il ne tenait jamais sa promesse, car il laissait la pancarte tout le temps. Il n’y avait donc jamais de jour gratuit !
2- mentir comme un arracheur de dents : (lügen, dass sich die Balken biegen; lügen wie gedruckt). L’arracheur de dents – souvent plus charlatan que dentiste – était un forain qui s’installait sur la grand-place et “opérait” son patient sans anesthésie, tout en lui promettant : “Vous verrez, vous ne sentirez rien. Ça ne fait pas mal !” Ce qui était bien sûr un gros mensonge. Les cris du malheureux patient étaient couverts par des roulements de tambour !
3- Selon une autre explication, l’expression “blaues Wunder” viendrait du domaine de la teinturerie et plus particulièrement du travail des indigotiers qui, comme leur nom l’indique, teignaient les étoffes à l’indigo. Le tissu sortait du bain d’indigo avec une couleur verte mais, sous l’effet de l’oxydation, elle virait au bleu pendant le séchage. Cette hypothèse est peu convaincante : l’obtention de la couleur bleu indigo était l’objectif recherché par les teinturiers et en aucun cas une mauvaise surprise !
Brigitte Bardot, le barda et la hallebarde
L’ancienne actrice, reconvertie dans le combat pour la défense des animaux avec sa FFB (fondation Brigitte Bardot), fête le 28 septembre 2024 son 90ème anniversaire.
En tant que défenseur de la cause animale, elle porte un nom prédestiné : en effet, un bardot (1) est un animal hybride, résultat de l’accouplement d’un étalon et d’une ânesse.
Bardot, mule et mulet ont un point commun : ce sont des bêtes de somme (2), c’est-à-dire qui sont utilisées pour transporter de lourdes charges. C’est d’ailleurs cette fonction qui explique le nom du bardot. Il est dérivé de “barde”, mot féminin qui désigne d’abord une couverture de laine grossière qui couvre le dos d’un âne pour amortir la charge qu’il porte, puis le bât ou la selle qui est posé/e dessus. Le terme vient de l’arabe barda’a et a été emprunté lors de la première croisade en Palestine, à la fin du XIe siècle.
Le mot barda (3), d’abord orthographié berdâa (attestation en 1848) et désignant le lourd équipement que devaient porter les soldats sur leur dos, vient lui aussi de l’arabe, mais a été emprunté beaucoup plus tard, lors de la conquête de l’Algérie par les troupes françaises (à partir de 1830). Le terme est aujourd’hui synonyme de chargement encombrant et hétéroclite.
Selon certains lexicologues et généalogistes, le patronyme Bardot pourrait également dériver du nom de personne germanique “bardo” qui vient de la racine “bart / barta” qui désignait la hache d’armes, un mot qu’on retrouve en héraldique avec “Barte” (illustration). C’est également cette racine qui est à l’origine de “helmbarte” (littéralement “hache avec long manche”) → Hellebarte → Hellebarde, soit hallebarde en français.
Troisième hypothèse, le nom de famille Bardot viendrait de la racine germanique “bard” qui signifie “géant”.
Malgré l’engagement de Brigitte Bardot en faveur de la défense des animaux – des bébés phoques aux bardots -, les deux origines germaniques sont plus vraisemblables que la première explication étymologique, étant donné que sa famille paternelle est originaire de Lorraine, plus précisément de la Meuse, depuis au moins le milieu du XVIIe siècle.
Pour être au courant
1- ne pas confondre
– le bardot (= Maulesel), résultat du croisement entre cheval et ânesse,
– avec la mule (femelle) ou le mulet (mâle) (= Maultier) qui, eux, résultent du croisement entre une jument et un âne.
2- la bête de somme = Lasttier, Saumtier. “Somme” (mot féminin) et “Saum” dérivent du bas-latin ”sauma”, variante de “sagma” (le bât).
C’est également de cette racine que vient le sommelier qui, à l’origine et orthographié “saumalier”, était le conducteur des bêtes de somme, avant de devenir l’officier chargé de la garde et du transport des bagages dans les voyages de la Cour, puis la personne qui, dans la maison d’un grand personnage, a la responsabilité du linge de table, de la vaisselle, de la nourriture et des vins et, enfin (au début du XIXe siècle), celui / celle qui, dans un restaurant, a la charge de la cave, des vins.
3- Pendant la Première Guerre mondiale, le barda des Poilus pesait dans les 35 kilos. A cela il fallait rajouter le fusil, des cartouches et des grenades, un casque, un bidon de 2 litres d’eau et un autre d’un litre pour le “pinard”, ainsi que la musette, portée en bandoulière, et contenant – entre autres – de la nourriture pour trois jours, une gamelle, une couverture, du linge de rechange, et quelques objets personnels.
4- la hallebarde (avec un “h aspiré” trahissant son origine germanique) est une arme médiévale de taille et d’estoc – d’origine allemande ou suisse, importée en France vers la fin de la Guerre de Cent Ans – et comportant une longue hampe en bois terminée par une pointe de lance et munie de deux ailes, l’une en bec de corbin (un crochet en forme de bec de corbeau), l’autre en forme de hache d’arme. (illustration : différentes formes de hallebarde).
De nos jours, elle n’est plus utilisée que comme arme de parade, dans la Garde suisse pontificale, chez les Yeomen Warders de la Tour de Londres ou dans la marine nationale française.
Leurre
80 ans du Débarquement en Normandie : le leurre de l’opération « Fortitude »
« Durant la Seconde Guerre mondiale, le camp des Alliés a mis en place une opération visant à tromper la défense du camp ennemi. Baptisé Fortitude, le piège – une fake news avant l’heure – visait à faire croire qu’un débarquement aurait lieu en 1944 dans le Pas-de-Calais plutôt qu’en Normandie » (pour en savoir plus).
Un leurre est une sorte d’attrape-nigauds ou de miroir aux alouettes. Quand il est attesté pour la première fois, au début du XIIIe siècle, le mot désigne un « morceau de cuir rouge en forme d’oiseau, garni de plumes, servant à faire revenir l’oiseau sur le poing du fauconnnier. C’est donc un appât, destiné à tromper le rapace dressé pour la chasse et le détourner de sa proie.
Le « pigeon » de l’histoire, la dupe (1), ce n’est pas une alouette, mais un oiseau de proie faucon pèlerin, épervier, buse, autour ou aigle…
C’est seulement au XVIIe siècle que le mot « leurre » acquiert le sens figuré plus général et négativement connoté que nous connaissons aujourd’hui : « artifice dont l’apparence séduisante est destinée à tromper ».
Leurre vient de l’ancien bas francique lôþr (appât) qui a donné en ancien moyen haut allemand luoder (même sens) et en allemand moderne Luder. Dans le jargon des chasseurs, Luder possédait la même signification que son équivalent français : une attrape pour faire revenir l’oiseau de proie et l’empêcher de dévorer sa proie.
Puis le mot a pris le sens de cadavre ou charogne : ainsi les protecteurs de la nature aménagent des « Luderplätze » pour attirer les animaux sauvages carnivores – à poils et à plumes – afin de les observer ou de les nourrir. Mais cet emploi du mot Luder reste cantonné au domaine de la chasse.
En allemand moderne – depuis la fin du XXe siècle – Luder désigne plus couramment une garce – ce qu’on appelait autrefois une « femme de mauvaise vie », « ein liederliches (2) Frauenzimmer ». On en répertorie de nos jours plusieurs variantes : Partyluder (Partygirl), Boxenluder (grid girl, qui fréquente les circuits de Formule 1), Promiluder… Ces jeunes (le mot ne s’applique jamais aux vieilles dames…) personnes ont la réputation de jouer de leurs appas pour séduire – de préférence – des hommes riches et célèbres.
Comment est-on passé de la charogne à la garce, la débauchée ? La raison de ce glissement de sens n’a pas été élucidée par les lexicologues germanophones.
Tout s’explique en français où les mots appât (Köder) et appas (Reize) ont la même origine : ils viennent tous deux du verbe appâter (attirer par de la nourriture… qui n’est pas forcément de la pâtée, lui-même dérivé du latin pascere (nourrir), tout comme le verbe paître.
Pour être au courant
1- dupe : une « dupe », c’est quelqu’un qui se laisse facilement tromper. Ce mot vient de la huppe, un oiseau dont la tête est coiffée d’une touffe de plumes érectiles. Il passe pour un animal niais et qui se laisse facilement attraper. Enlever la huppe de cet oiseau, le « dé-hupper » (contracté en « duper »), c’est donc le « plumer » (au sens propre, et au sens figuré de dépouiller, spolier).
Se laisser duper, c’est aussi se faire prendre pour un pigeon : cet oiseau étant plus courant que la huppe, cela explique l’évolution de la locution.
2- liederlich n’a rien à voir avec le mot Lied (chant) : l’adjectif est synonyme de débauché.
3- la garce : féminin de « gars », n’a pas toujours possédé le sens péjoratif qu’on lui connaît aujourd’hui. Le mot a désigné successivement une adolescente (le pendant féminin du « garçon » au XIIIe siècle), puis une compagne hors mariage et, finalement, une femme de mauvaise vie, une fille ou une femme méchante et désagréable : vache, chameau, chipie.