bicentenaire
de la naissance
de
Rosa
Bonheur
(1822-1899)
10 choses
que vous
ignorez
peut-être sur
cette artiste peintre
et sculptrice,
spécialisée
dans la
représentation
animale
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• Le "génie héréditaire" - Rosa Bonheur est née à Bordeaux le 16 mars 1822,
dans une famille d'artistes : son père, Raymond encourage
ses 5 enfants dans la voie artistique.
Rosa, Juliette et Auguste deviendront peintres.
Isidore sera sculpteur. Rosalie, dite Rosa, sera peintre et sculptrice.
Francis Galton, cousin de Charles Darwn a cité les Bonheur
comme exemple de "génie héréditaire".
• L'abécédaire des animaux - Rosa était, paraît-il, une enfant indisciplinée
et a eu beaucoup de mal à apprendre à lire. Sa mère lui apprend les lettres
de l'alphabet en associant chacune d'entre elles à un dessin d'animal.
• Une courte scolarité. Après l'école élémentaire, Rosa est mise en apprentissage
comme couturière. Son père, qui a découvert son talent artistique,
la prend ensuite dans son atelier. Il sera son seul et unique professeur.
• La "France profonde", source d'inspiration - D'un voyage dans les hauts pâturages des Pyrénées, Rosa Bonheur rapporte de nombreuses études dont elle se servira tout au long
de sa carrière. Elle séjourne aussi à plusieurs reprises en Auvergne et dans le Cantal.
• Un garçon manqué ?
Enfant, elle avait la réputation d'être un "garçon manqué".
Ce que Théophile Gautier apprécie particulièrement chez l'artiste, c'est que "avec elle,
il n'y a pas besoin de galanterie ; elle fait de l'art sérieusement, et on peut la traiter en homme.
La peinture n'est pas pour elle une variété de broderie au petit point" !
"C'est vraiment une peinture d'homme, nerveuse, solide, pleine de franchise",
juge le critique Henry de la Madelène en 1853.
• Une permission de travestissement - Pour pouvoir porter des pantalons,
notamment pour fréquenter les foires aux bestiaux (où elle trouvait parfois l'inspiration),
pour voyager ou monter à cheval, elle devait demander une "permission de travestissement"
- renouvelable tous les six mois - auprès de la Préfecture de Paris.
Toutes les personnes du sexe féminin étaient soumises à cette obligation,
conformément à une ordonnance de 1800.
• Un lion comme animal de compagnie -
En 1860, elle s'installe dans une grande demeure en Seine-et-Marne :
elle y fait aménager un vaste atelier et, dans le parc, des espaces pour ses animaux.
Elle possède une véritable ménagerie : un lion (en liberté dans la maison..) et une lionne,
un cerf, un mouton sauvage, une gazelle, des chevaux...
• Décorations - En 1864, l'impératrice Eugénie se rend chez Rosa Bonheur
pour lui remettre les insignes de Chevalier de l'Ordre de la Légion d'honneur,
faisant d'elle la première artiste et la neuvième femme à recevoir cette distinction.
Elle sera également, en 1894, la première Officière de la Légion d'honneur.
• Le "modernisme" n'apprécie guère le style "Rosa Bonheur"...
Interrogé sur la peinture de sa consoeur, Paul Cézanne déclare :
"C'est horriblement ressemblant".
• Une véritable stratégie commerciale qui lui assure une indépendance financière -
Rosa Bohneur est la première artiste dans l'histoire de la peinture
dont le marché de l'art spécule sur les tableaux de son vivant.
Elle possède une clientèle fortunée et fidèle, dont elle peint les animaux de compagnie.
Elle fait reproduire ses oeuvres en estampes, à des prix accessibles au "grand public".
Elle donne interviews et photographies pour forger une légende
autour de son personnage.
Elle part en tournée avec son marchand d'art pour faire la promotion de ses oeuvres.
• Décédée en 1899, elle ne connaitra pas le XXe siècle.
Elle repose au cimetière du Père-Lachaise de Paris,
mais elle n'a pas accepté les honneurs militaires pour ses obsèques,
hommage auquel elle aurait eu droit en tant qu'Officière de la Légion d'honneur.
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