N O U V E L    A N

En ce premier janvier 2024, je vous propose un mini-tour de France des souhaits de Nouvel An.

Commençons par la Provence

« Bon bou d’an e a l’an que ven. E se siam pas mai, que siguem pas mens ! »
(Bonne fin d’année et à l’an qui vient. Et que, si nous ne sommes pas plus, que nous ne soyons pas moins !)
tel est le souhait traditionnel qu’on formule à Avignon, Marseille, Aix… (du moins chez ceux qui connaissent encore quelques mots de provençal) au moment du changement d’année.

« Pèr 2024 vous souvetan uno bono e bello annado bèn granado, urouso e fruchouso e uno bono santa ! (Pour 2024, nous vous souhaitons une bonne et belle année « bien grainée » (= avec de bonnes récoltes), heureuse et fructueuse, et une bonne santé !)

Bretagne : du côté de Quimper (Finistère) ou de Rennes (capitale régionale), il est de coutume de souhaiter « Bloavez mad, yehed, ha prosperite » (Bonne année, santé et prospérité)

Au Pays basque, on dit « Zorionak eta Urte Berri On » (Tous mes) Voeux et Bonne Année).

– « A güata Rutsch » (littéralement : « une bonne glisse ») : que ce soit un « Noël blanc » ou un « Noël au balcon », qu’il y ait du verglas ou pas, c’est le voeu qu’on exprime en Alsace pour le Nouvel An, formule souvent accompagnée de « A glicklig nèi Johr« .

Ces deux tournures rappellent, bien sûr, les « Guten Rutsch! » (prononcé avant minuit) et « Glückliches neues Jahr » (souhaité après les 12 coups de l’horloge ou de la Pummerin, c’est-à-dire le bourdon de la cathédrale Saint-Etienne de Vienne qu’on échange en Autriche à la Saint-Sylvestre.

« Prosit Neujahr! » Trinquons à la nouvelle année !

(« trinquer  » vient, bien sûr, du verbe « trinken« ).