Rosenmontag

Dans les pays germanophones – mais aussi dans certaines villes de France comme Dunkerque, Cherbourg, Nice…
– le Carnaval bat son plein les deux jours précédant le Mercredi des Cendres.

En Autriche, le dernier lundi avant le Carême s’appelle « Rosenmontag » et, contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, cette dénomination n’a probablement aucun rapport avec les roses…

Le terme est attesté pour la première fois au tout début des années 1830, à Cologne, ville célèbre pour son Carnaval au moins depuis le XIIIe siècle.

Selon les lexicologues, « Rosenmontag » vient du moyen allemand occidental « rosen », un verbe écrit et prononcé « rasen » en allemand moderne, et synonyme de « tollen, toben », c’est-à-dire « se déchaîner, être en furie, faire rage ». Il décrit bien l’atmosphère très animée de la fête et les réjouissances endiablées, parfois débridées, auxquelles se livrent les Carnavaliers qui déferlent dans l’espace public comme un raz-de-marée.

Si le français n’a pas de terme spécifique pour qualifier ce dernier lundi du temps de Carnaval, il existe cependant un point commun entre le verbe allemand « rasen » et le raz-de-marée.

Le « raz », tout comme « rasen » viennent du verbe « rāsa » qui signifie en vieux norrois « s’élancer avec force et impétuosité » et qui a donné le substantif « ras » (courant d’eau, course).